Monday, January 07, 2019

The Gouzenko Affair Plaques

In Dundonald Park at the southwest corner of Somerset Street West and Lyon Street North, two plaques tell the story of Igor Gouzenko and the beginning of the Cold War. Displays in the Diefenbunker deal with other aspects of the Cold War.


THE GOUZENKO AFFAIR
1945-1946


The Gouzenko Affair brought the realities of the emerging Cold War to the attention of the Canadian public. On September 5, 1945, cipher officer Igor Gouzenko left the Soviet Embassy with more than 100 documents which exposed the existence of a Soviet spy ring in Canada with links to others in the United States and Great Britain. His allegations gave rise to the creation in 1946 of a Royal Commission of Inquiry known as the Kellock-Taschereau Commission. Its confirmation of the country's vulnerability convinced the federal government to strengthen Canada's national security system.

Historic Sites and Monuments Board of Canada
Government of Canada



L'AFFAIRE GOUZENKO
1945-1946


L'affaire Gouzenko fit prendre conscience à la population canadienne des différent enjeux de la guerre froide. Le 5 septembre 1945, le chiffreur Igor Gouzenko quitta l'ambassade soviétique avec une centaine de documents révélant un réseau d'espionnage au Canada relié à d'autres aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Ses révélations menèrent en 1946 à la création d'une commission royale d'enquête connue sous le nom de Commission Kellock-Taschereau. Sa mise en évidence de la vulnérabilité du pays convainquit le gouvernement canadien d'adopter des mesures pour renforcer la sécurité nationale.

Commission des lieux et monuments historiques du Canada
Gouvernement du Canada



Igor Gouzenko
This panel is erected by the City of Ottawa in recognition of the courage of Igor Gouzenko and his wife Svetlana for their historic flight to freedom in Canada on September 5, 1945.

That night, when Igor Gouzenko left the Soviet Embassy on Charlotte Street in Ottawa, he carried 109 carefully selected documents that proved that the Soviet Union was engaged in espionage against its allies. An historic international event, it was to influence foreign policy in Great Britain, the United States, and many other countries around the globe.


Gouzenko went to the newsroom of the Ottawa Journal to offer the evidence of Soviet espionage in Canada. Unfortunately, staff rejected what would have been the "scoop of the century" and suggested Gouzenko return in the morning or go to the RCMP. Gouzenko then approached the offices of the Minister of Justice, Louis St. Laurent, but he was again told to come back in the morning. He returned home late to 511 Somerset Avenue West and spend an anxious night with his expectant wife and infant son.

The next day, September 6, 1945, Gouzenko returned to the offices of the Minister of Justice and to the Ottawa Journal, and was again turned away. Gouzenko knew that his former colleagues at the Soviet Embassy would now have noticed his absence and the disappearance of the documents. He knew that the Soviet secret police, the NKVD, (The People's Commissariat for Internal Affairs, Narodnyy Komissariat Vnutrennikh Del)) would be searching for him. No longer safe at home, he pleaded with a neighbour to let him and his family stay the night. During that night, four members of the NKVD broke into the Gouzenko's apartment while Igor and Svetlana watched in terror through their neighbour's keyhole. The NKVD's forcible entry, watched by Mounties from this park, convinced the Canadian authorities that Gouzenko had an important story to tell.


On the morning of September 7, 1945, the RCMP escorted Gouzenko to hte Department of Justice. His evidence persuaded the government of the existence of a major Soviet espionage campaign targeting the United States and Great Britain. Gouzenko and his family were taken into protective custody. Eventually, they were sequestered in a safe house at Camp X, a secret military training camp near Oshawa, Ontario.

On February 4, 1946, the Government of Canada appointed a Royal Commission headed by two Supreme Court Justices (the Taschereau-Kellock Commission) (Robert Taschereau and Roy Lindsay Kellock) to look into Gouzenko's evidence. The Royal Commission's findings led the government of Prime Minister Mackenzie King to authorize the arrest and prosecution of twenty agents identified by the evidence, several working in government departments. Eleven were conviceted and imprisoned, including a Member of Parliament (Fred Rose (born Fishel Rosenberg)).

When Igor Gouzenko made public appearances
he always wore a hood like this.
The revelations that the USSR was spying against its allies stunned Canadians. A great sensation, the Gouzenko Case was one of the first major international incidents in what became known as the 'Cold War'. Implicating major figures in the United States and Great Britain, it drew the attention of foreign governments and the international press.

The Gouzenkos were given a new identity in 1947. For the rest of his life Gouzenko lived by an assumed name under which his family continues to live today. Despite the challenges of living under police protection in constant fear that the Soviets would track him down, Gouzenko livd a rewarding and creative life. When he died near Toronto in 1982, he knew that he had made the right choice.


"In our opinion Gouzenko, by what he has done, has rendered a great public service to the people of this country and has thereby placed Canada in his debt."
Taschereau-Kellock Commission.



Gouzenko's apartment was the one on the upper right.
La Ville d'Ottawa a installé ce panneau afin de souligner le courage dont Igor Gouzenko et son épouse Svetlana ont fait preuve le 5 septembre 1945, journée historique où ils se sont efuis afin de trouver la liberté au Canada.

Ce soir-là, Igor Gouzenko quitte l'ambassade soviétique, située sur la rue Charlotte à Ottawa, emportant avec lui 109 documents soigneusement choisis qui prouvent que l'Union soviétique se livre à de l'espionage contre ses alliés. Cet événement historique, aux ramifications internationales, influera sur la politique étrangère de la Grande-Bretagne, des États-Unis et de nombreaux autres pays.


Gouzenko se rend à la salle de presse de l'Ottawa Journal afin d'y offrir la preuve que les Soviétiques se livrent à de l'espionnage au Canada. Malheureusement, le personnel rejette ce qui aurait été « la primeur du siècle » et propose à Gouzenko de revenir le lendemain matin ou de se rendre aux bureaux de la GRC. Gouzenko se rend alors au cabinet de Louis St-Laurent, qui est ministre de la Justice à l'époque, mais une fois de plus, on lui demande de revenir le lendemain. Tard en soirée, Gouzenko retourne à son appartement du 511, avenue Somerset Ouest, où il passe une nuit d'angoisse en compagnie de sa femme enceinte et de son jeune fils.

Le lendemain, soit le 6 septembre 1945, Gouzenko retourne au cabinet du ministre la Justice et à l'Ottawa Journal, où il reçoit le même accueil découragéant. Gouzenko sait que ses anciens collègues de l'ambassade soviétique ont sûrement déjà remarqué son absence ainsi que la disparition des documents. Il est aussi conscient que la police secrète soviétique, la NKVD, est probablement à recherche. Nes se sentant plus en sécurité chez lui, il implore un voisin de l'héberger avec sa famille jusqu'au lendemain. Cette nuit-là, quatre agents de la NKVD font irruption dans l'appartement de Gouzenko tandis qu'Igor et Svetlana, terrifiés, surveillent la scène par le trou de la serrure du domicile de leur voisin. Cette effraction, observée par la GRC depuis ce parc, convaine les autorités canadiennes que Gouzenko a quelque chose d'imprtant à raconter.


Le matin du 7 septembre 1945, la GRC escorte Gouzenko jusqu'au ministère de la Justice. Les preuves qu'il y présente persuadent le gouvernement de l'existence d'une importante campagne d'espionnage soviétique ayant pour cibles les États-Unis et la Grande-Bretagne. Une protection est alors accordée à Gouzenko et à sa famille. Ils seront ultérieurement gardés sous surveillance dans une maison du Camp X, camp d'entraînement militaire secret à proximité d'Oshawa (Ontario).

Le 4 février 1946, le gouvernement du Canada forme une commission royale dirigée par deux juges de la Cour suprême (la Commission Taschereau-Kellock (Robert Taschereau et Roy Lindsay Kellock)), à laquelle il donne le mandat d'examiner les documents fournis en preuve par Gouzenko. Les conclusions dea la Commission inciteront le gouvernment du Premier ministre Mackenzie King à faire arrêter et poursuivre vingt agents identifiés grâce aux documents et dont plusieurs travaillent dans des ministères. Onze de ces personnes, dont un député fédéral (Fred Rose), sont condamnées et emprisonnées.

Robert Taschereau

Roy Lindsay Kellock
La révélation que l'URSS espionnait ses alliés stupéfia les Canadiens. L'affaire Gouzenko fit sensation et fut l'un des premiers incidents internationaux de ce qui allait devenir la « guerre froide ». Impliquant des personnalités importantes des États-Unis et de la Grande-Bretagne, ell attira l'attention des gouvernements étrangers et de la presse internationale.

Les Gouzenko se virent accorder une nouvelle identité en 1947. Gouzenko vécut le reste de sa vie avec le nom que sa famille porte encore aujourd'hui. En dépit des contraintes liées à l'obligation de demeurer constamment sous la protection de la police, de peur que les Soviétiques ne le retracent, Gouzenko mena une vie enrichissante et créatice. Il mourut près de Toronto en 1982, convaincu d'avoir fait le bon choix.


« À notre avis, par le geste qu'il a posé, Gouzenko a rendu un grand service à la population de notre pays, et le Canada a par conséquent une dette envers lui. »
Commission Taschereau-Kellock.